9
          
        
        
          
            Hémophilie
          
        
        
          →
        
        
          auquel la prophylaxie est débutée est
        
        
          important, plusieurs études suggèrent
        
        
          que c’est avant tout le nombre d’acci-
        
        
          dents hémorragiques survenus avant
        
        
          l’instauration du traitement prophy-
        
        
          lactique qui joue un rôle déterminant
        
        
          sur le développement ultérieur de
        
        
          l’arthropathie hémophilique.
        
        
          Jusqu’il y a peu, il n’existait pas de
        
        
          données scientifiques obtenues
        
        
          dans le cadre d’études contrô-
        
        
          lées et randomisées comparant
        
        
          le traitement prophylactique au
        
        
          traitement à la demande. Ceci
        
        
          s’explique avant tout par la rareté
        
        
          de l’hémophilie et la difficulté de
        
        
          mener à bien des études cliniques,
        
        
          en particulier dans des pays où
        
        
          l’expérience de la prophylaxie au
        
        
          cours des dernières années avait
        
        
          mis en doute le caractère éthique
        
        
          de mener des études randomi-
        
        
          sées comparant prophylaxie et
        
        
          traitement à la demande.
        
        
          En 2005, une revue Cochrane a permis
        
        
          d’identifier tout au plus 4 études
        
        
          randomisées cross-over dont 3 avaient
        
        
          été menées dans les années 70 (3 chez
        
        
          les patients hémophiles A et 1 chez
        
        
          des hémophiles B) comparant le trai-
        
        
          tement prophylactique à un placebo ou
        
        
          2
        
        
          régimes prophylactiques différents.
        
        
          Globalement, ces études incluaient un
        
        
          très faible effectif de 44 patients. Sur
        
        
          base de cette revue Cochrane, il fut
        
        
          conclu en 2005 que
        
        
          l’évidence scientifique
        
        
          démontrant formellement les bénéfices
        
        
          cliniques du traitement prophylactique
        
        
          par rapport au traitement administré
        
        
          à la demande était insuffisante. Cette
        
        
          revue a mis en lumière le manque de
        
        
          validation de la prophylaxie et souligné
        
        
          la nécessité d’essais cliniques rando-
        
        
          misés et contrôlés.
        
        
          Peu de temps toutefois après la publi-
        
        
          cation de cette revue Cochrane furent
        
        
          rapportés les résultats d’un essai
        
        
          randomisé contrôlé comparant le
        
        
          traitement prophylactique au traite-
        
        
          ment à la demande. Il s’agit de la Joint
        
        
          Outcome Study (JOS) publiée en août
        
        
          2007.
        
        
          Cette étude a inclus 65 enfants
        
        
          hémophiles sévères (facteur VIII infé-
        
        
          rieur à 2%) recrutés dans 15 centres
        
        
          américains et âgés de 6 à 30 mois. Ces
        
        
          enfants avaient tout au plus présenté
        
        
          2
        
        
          épisodes d’hémarthrose dans une des
        
        
          articulations cible (coude – genou –
        
        
          cheville) lors de l’inclusion. Vingt-deux
        
        
          enfants furent randomisés pour le trai-
        
        
          tement prophylactique (25 unités/kg
        
        
          de facteur VIII tous les 2 jours) tandis
        
        
          que 33 patients ont bénéficié d’un
        
        
          traitement administré à la demande,
        
        
          administré de façon intensifiée, à savoir
        
        
          une dose de 40 unités/kg de facteur
        
        
          VIII lors de la survenue d’un accident
        
        
          hémorragique suivie de 20 unités/kg
        
        
          répété à 24 et 72 heures, puis tous les
        
        
          2
        
        
          jours jusqu’à résolution complète.
        
        
          Le critère d’évaluation primaire de
        
        
          cette étude était la prévention de