Grâce aux traitements modernes, de plus en plus de patients hémophiles atteignent l'âge de la sagesse... Nous connaissons une courbe démographique qui se confond avec la population générale. Ceci est évidemment le résultat des avancées de la médecine et du traitement efficace de l'hémophilie.

Nous savons que si nous ne pouvons jusqu'à présent pas "guérir" de l'hémophilie, nous pouvons toutefois bien nous "soigner" et éviter les répétitions de saignements dans les articulations et les muscles. Le traitement efficace de l'hémophilie nous permet de protéger notre mobilité.

 

Mais avec l'âge, d'autres problèmes apparaissent. On sait, par exemple, que le risque de chute s'accroît, à cause de problèmes d'équilibre. Le patient hémophile sévère, avec séquelles articulaires, doit y être attentif et réfléchir à garder une activité physique (et/ou sportive) minimale qui lui permette de conserver son "capital" de mobilité.

Le patient hémophile "âgé" est souvent confronté au problème de la gestion quotidienne de la douleur, en particulier la douleur liée à l'arthrose des articulations endommagées. La question n'est pas facile à résoudre, entre la prise de médicaments, la décision de faire une intervention chirurgicale, le recours à d'autres moyens alternatifs (relaxation ; hypnose ; etc.).

Mais avancer en âge, cela veut dire aussi que nous présentons d'autres affections médicales, celles qui surviennent quand les cheveux grisonnent... Ces pathologies (cardio-vasculaires ; urologiques ; ophtalmologiques ; etc.) doivent être prises en compte sous le couvert de l'hémophilie. Le "vieillissement" de la population atteinte d'hémophilie (ou d'autres affections rares de la coagulation sanguine) nécessite certainement une supervision du dossier médical par un centre d'expertise en hémophilie. En effet, en cas d'intervention chirurgicale (par exemple pour l'opération d'une cataracte), il est impératif de bien prendre en compte le déficit en facteur de coagulation et de définir un protocole de traitement adapté.

Il est recommandé de bien suivre les paramètres généraux d'une personne hémophile, comme par exemple la tension artérielle, un mal sournois, souvent non ressenti mais qui est dévastateur pour l'organisme à moyen et à long terme. En cas d'hypertension et de problèmes qui surviennent à cause de celle-ci, l'hémophilie est un facteur très aggravant. Il convient donc de contrôler régulièrement notre tension !