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            Génétique, Porteuse, Parentalité
          
        
        
          actuellement avec cette maladie, que
        
        
          des moyens existent pour y faire face
        
        
          et que la qualité de vie du patient
        
        
          est bonne.
        
        
          Seulement après nous expliquons
        
        
          quelles sont les possibilités lorsqu’on
        
        
          veut un enfant et en même temps
        
        
          éviter qu’il soit touché par cette
        
        
          affection. Ainsi nous abordons l’infor-
        
        
          mation relative au diagnostic prénatal.
        
        
          La femme est enceinte de ‘façon natu-
        
        
          relle’. Pendant la grossesse on procède
        
        
          à une biopsie du chorion qui déter-
        
        
          mine si le fœtus est touché ou non par
        
        
          l’anomalie. L’information acquise peut
        
        
          éventuellement conduire à un avorte-
        
        
          ment. Nous discutons à l’avance avec
        
        
          le couple s’il désire vraiment effec-
        
        
          tuer ce test. Car les conséquences
        
        
          d’un avortement doivent être sérieu-
        
        
          sement pesées et acceptées. Si on
        
        
          désire éviter de mettre au monde
        
        
          un enfant atteint de la maladie, il faut
        
        
          être prêt à poursuivre la procédure
        
        
          jusqu’à l’avortement. Ceci ne signifie
        
        
          pas nécessairement que l’on procède
        
        
          effectivement à l’avortement. Mais si
        
        
          à l’avance le couple refuse d’envisager
        
        
          un avortement, cela n’a pas de sens
        
        
          d’effectuer le test d’autant plus que
        
        
          ce dernier est de caractère invasif et
        
        
          peut conduire à une fausse couche.
        
        
          D’autres tests existent certes mais la
        
        
          biopsie du chorion est le test le plus
        
        
          adéquat. On procède au test durant
        
        
          la onzième ou douzième semaine de
        
        
          la grossesse. On prélève un échan-
        
        
          tillon du placenta (biopsie) soit via le
        
        
          vagin, soit via l’abdomen en fonction
        
        
          de l’emplacement du
        
        
          placenta. Par la suite
        
        
          nous faisons en laboratoire l’examen
        
        
          de la biopsie et nous déterminons s’il
        
        
          s’agit d’un garçon ou d’une fille et s’il
        
        
          y a présence d’une mutation. S’il s’agit
        
        
          d’une fille porteuse de la mutation,
        
        
          il n’est normalement pas procédé à
        
        
          un avortement. Les filles porteuses
        
        
          sont généralement saines. Dans mon
        
        
          cabinet, je n’ai jamais connu le cas de
        
        
          personnes qui veulent l’avortement
        
        
          d’un fœtus porteuse.
        
        
          Si certains excluent l’avortement
        
        
          mais néanmoins désirent un enfant
        
        
          en excluant toute éventualité d’hé-
        
        
          mophilie, alors on peut envisager
        
        
          de passer à un diagnostic génétique
        
        
          préimplantatoire (PGD). Il faut tenir
        
        
          compte ici que cette technique n’est
        
        
          possible que lors d’une fertilisation in
        
        
          vitro. Ceci signifie que l’on doit ‘fabri-
        
        
          quer’ un embryon en laboratoire. On
        
        
          doit donc prélever des ovules chez la
        
        
          femme. Ceci implique que la femme
        
        
          subisse un traitement hormonal préa-
        
        
          lable de sorte que l’on puisse prélever
        
        
          de nombreux (une dizaine) ovules en
        
        
          même temps. Les spermatozoïdes
        
        
          doivent être prélevés chez l’homme.
        
        
          Ovules et spermatozoïdes sont
        
        
          rassemblés dans une éprouvette et
        
        
          après quelques jours l’ovule fécondé
        
        
          se divisera en huit cellules. Une de ces
        
        
          cellules est prélevée pour examen. On
        
        
          examine si la mutation est présente
        
        
          et normalement on peut faire la
        
        
          distinction entre embryons féminins
        
        
          et masculins. Entretemps les ovules