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            Soins, Techniques, Astuces
          
        
        
          augmentation des concentrations du
        
        
          PACAP dans leur plasma.
        
        
          La haute concentration plasmique du
        
        
          PACAP augmente la stimulation de la
        
        
          protéine Gs ainsi que la concentration
        
        
          du cAMP dans leurs plaquettes. Le
        
        
          cAMP a un effet inhibiteur sur l’acti-
        
        
          vation plaquettaire. Ces patients ont
        
        
          donc une tendance hémorragique due
        
        
          à une thrombopathie, mais aussi par
        
        
          la présence d’une thrombocytopénie
        
        
          (
        
        
          nombre plaquettaire réduit) légère.
        
        
          Ce dysfonctionnement plaquettaire
        
        
          ainsi que le défaut de formation se
        
        
          retrouve dans des souris transgé-
        
        
          niques surexprimant le PACAP dans
        
        
          leurs mégakaryocytes. Les taux plas-
        
        
          miques du PACAP chez ces souris
        
        
          sont donc élevés allongeant ainsi leur
        
        
          temps de saignement par la présence
        
        
          de plaquettes inactives et réduites
        
        
          en nombre.
        
        
          L’effet du PACAP sur la formation des
        
        
          plaquettes a été étudié plus ample-
        
        
          ment. L’ajout du PACAP ou du VIP à
        
        
          des cellules souches hématopoïétiques
        
        
          réduit la maturation des mégakaryo-
        
        
          cytes et leur polyploidisation de l’ADN.
        
        
          Ceci entraine un défaut dans la forma-
        
        
          tion des plaquettes.
        
        
          L’inverse a également été démontré:
        
        
          l’injection sous-cutanée d’anticorps
        
        
          neutralisant anti-PACAP (PP1A4) ou
        
        
          anti-VIP (23A11) augmente le nombre
        
        
          de plaquettes chez la souris. Ce concept
        
        
          forme ainsi la base de l’utilisation de
        
        
          ces anticorps comme traitement de
        
        
          la thrombocytopénie
        
        
          dans des modèles
        
        
          précliniques de souris thrombocy-
        
        
          topéniques chez qui le trop peu de
        
        
          plaquettes est due, soit à une chimio-
        
        
          thérapie, soit à des auto-anticorps
        
        
          anti-plaquettaires, soit à une maladie
        
        
          génétique ou encore dans le cadre
        
        
          d’une greffe de moelle osseuse. Dans
        
        
          tous ces modèles, l’injection du PP1A4
        
        
          ou 23A11 engendre une plus forte
        
        
          augmentation des plaquettes par
        
        
          rapport à un anticorps contrôle.
        
        
          Les protéines de signalisation influen-
        
        
          cées par l’activation du récepteur
        
        
          VPAC1 par le PACAP ou le VIP dans les
        
        
          mégacaryocytes et plaquettes doivent
        
        
          cependant encore être identifiées et
        
        
          seront le sujet d’études futures.
        
        
          
            Dr. Kathleen Freson
          
        
        
          
            Centrum voor Moleculaire en Vasculaire
          
        
        
          
            Biologie; KULeuven
          
        
        
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