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Génétique, Porteuse, Parentalité
embryon qui avait été préalablement
congelé. Si aucun enfant ne naît et s’il n’y
a plus d’embryons congelés, un traitement
complet peut à nouveau être envisagé.
Qu’est-ce qui est lourd?
•
L’aspect pratique:
les arrangements
au début, les prélèvements sanguins,
les échographies, les injections;
tout doit être arrangé. En général
aucun congé n’est pris ou accordé
pour ce traitement préliminaire.
•
Les interventions:
le prélèvement
des ovules et l’implantation des
embryons. Une semaine de congé
est généralement accordée.
•
Il y a aussi
l’aspect psychologique
de
l’attente, la tension, le stress, la
prise de décisions.
•
Il y a encore
le traitement hormonal
qui est prescrit par un médecin
spécialiste en fertilité. Des effets
secondaires sont possibles comme
la fatigue, la susceptibilité, un
sentiment de gonflement. Chaque
personne réagit à sa façon. Les
patientes reçoivent également
d’une infirmière toutes les informa-
tions précises sur le déroulement
du traitement, ce qu’elle doit faire,
comment etc...
Dans quelle mesure ces mani-
pulations génétiques sont-elles
légales et peut-on parler de
“
eugénisme génétique”?
Toutes nos interventions sont légales. Il
existe depuis longtemps une législation
relative à l’avorte-
ment dans un certain
nombre de circonstances. La législation
relative à la fertilisation in vitro et le
diagnostic génétique préimplantatoire
est par contre plus récente. Ce qui
n’est par exemple pas permis, c’est la
sélection d’embryons sur base du sexe
pour des raisons non-médicales. Nous
recevons quelquefois la demande de
gens qui ont deux fils et désireraient
une fille. Là nous n’intervenons pas.
Récemment le Comité national de
Bioéthique discuta la demande d’un
patient hémophile qui demandait un
diagnostic génétique préimplantatoire
avec sélection du sexe pour éviter de
transmettre la mutation à des filles qui
seraient automatiquement porteuses
tandis des garçons seraient tous sains.
Les avis étaient partagés.
Généralement, nous n’utilisons pas
le terme ‘eugénisme’ bien que nous
poursuivions comme objectif de trans-
mettre les ‘bons’ gènes à la génération
suivante et pas les ‘mauvais’ gènes.
Mais nous le faisons sur une base indi-
viduelle. La notion d’eugénisme vise
généralement, sur base de l’histoire
récente, l’application de pratiques
spécifiques pour l’élimination de
‘
mauvais’ gènes au sein d’une popula-
tion. Au contraire notre intervention
concerne des individus et vise surtout à
éviter une affection sérieuse et souvent
mortellement grave au sein d’une
famille. Le diagnostic génétique préim-
plantatoire se cadre dans un contexte
strictement médical.