Il n'y a aucune raison d'interdire à un enfant hémophile de faire du vélo. Si vous le lui interdisez, soyez sûr qu'il le fera un jour derrière votre dos... Et il aura bien raison ! Il vaut donc beaucoup mieux l'encourager à apprendre à faire du vélo, avec vous à ses côtés.

La pratique d'un sport, quel qu'il soit, doit être évaluée auparavant avec le médecin spécialiste, éventuellement avec le kinésithérapeute. Ils donneront des indications précises en cas d'urgence ou de nécessité. C'est tellement rassurant de savoir ce qu'il faut faire.

Dans tous les cas, votre enfant apprendra un jour à rouler à vélo comme les autres enfants de son âge. On prendra évidemment les mêmes précautions d'usage que pour tous (par exemple en fonction des risques liés à la circulation automobile). On veillera à devancer les risques inutiles, que l'on évalue facilement avec un peu de bon sens. 

Le port du casque est toujours vivement recommandé, ...comme il devrait d'ailleurs l'être pour tous les cyclistes ! Les chocs sur la tête sont potentiellement les plus dangereux pour les patients hémophiles et requièrent des traitements d'urgence : le casque est le meilleur moyen de s'en prevenir.

Encoure un petit conseil : si votre enfant tombe, vous risquez peut-être de vous fâcher ou de le gronder ! Ne culpabilisez pas ! C'est bien naturel de votre part, car cela traduira votre peur légitime. Essayez de lui dire que c'est normal qu'on tombe parfois en faisant du vélo, qu'il ne doit surtout pas avoir peur de vous dire qu'il est tombé et que vous prendrez avec lui soin de lui, pour qu'il n'ait pas mal et pour que tout aille bien, comme pour ses copains. 

En route !